21 Août : Swarovski et stèle de la première armée
Ce matin nous quittons le Tyrol en direction de l’exposition Swarovski. Sur le chemin nous nous arrêtons à la boutique Chez Linda, magasin où l’on peut trouver à peu près ce qu’on veut, du costume traditionnel aux couteaux suisses, du schnaps aux bijoux sans oublier les casquettes à cheveux et les CD de musiciens inconnus. La boutique ne parait pas très grande de l’extérieur mais elle s’étend sur 3 niveaux et regorge d’objets en tout genre. On passe une bonne heure à déambuler dans les rayons. Certains achètent des cadeaux ou des souvenirs, d’autres préfèrent s’amuser avec les casquettes et les chapeaux pour le moins étranges. Guillaume remporte une nouvelle fois la partie du meilleur client bien que la concurrence commence à devenir sérieuse. Avec le passage du groupe, la boutique a surement explosé son chiffre d’affaire.
Nous arrivons ensuite à Swarovski pour visiter l’exposition des Mondes de Cristal Swarovski dans laquelle le cristal est mis en scène sur des tenues, des œuvres d’art, des bijoux… C’est divertissant mais pas aussi intéressant que de visiter les ateliers ou autres. On circule rapidement dans les différentes pièces, entre les différentes créations avant d’arriver à la boutique qui est gigantesque. Nous reprenons un temps pour que ceux qui le veulent, achètent ce qui leur fait envie puis nous allons manger au restaurant de Swarovski. Après le repas, où nous avons une nouvelle fois eu droit à une escalope pannée et à un apfelstrudel, nous avons un peu de temps pour nous balader dans le parc ou retourner à la boutique pour ceux qui le voulaient, avant de remonter dans le bus pour nous rendre au col de l’Arlberg.
L’emplacement de la stèle de la première armée est pour le moins singulier, en effet elle se trouve sur une bande d’herbe le long de la route, à l’intérieur d’un virage. José arrête le bus sur le bas-côté et nous traversons jusqu’à la stèle. Elle marque l’endroit où les troupes du Premier Corps d’armée se sont rejointes le 7 Mai 1945, marquant la victoire de la première armée Française. Guillaume avait peur que nous soyons déconcentrés par la route à proximité mais malgré le bruit et les voitures, nous sommes tous restés captivés par son discours et celui de Jérôme. Ils nous racontent l’histoire de cette stèle et de ce qu’elle représente. Elle incarne la libération de l’Est et la victoire Française face à l’armée nazie. L’armistice est signée le lendemain, le 8 Mai 1945. Ensuite Guillaume nous parle de La Marseillaise, l’hymne national Français que nous avons tous appris et chanté. Tout le monde connaît le premier couplet et le refrain mais on ne sait pas ce que les paroles signifient. Le fameux « sang impur » n’est pas celui de l’ennemi comme nous le pensions. C’est en réalité celui des Français qui se battent pour leur pays et qui sont prêts à mourir pour le faire vivre et « abreuver leurs sillons ». Savoir ou connaître ne suffit pas. Il faut surtout comprendre les choses, comprendre de quoi on nous parle et de quoi on parle. On ne peut pas se contenter de prendre les choses telles qu’elles nous arrivent. Il faut les creuser, se demander ce qu’elles signifient vraiment, quels sont leur provenance et leur but. Nous devons développer un esprit critique. C’est ce que Guillaume nous a montré durant tout le voyage. Avec, souvent, la complicité de Geneviève, il s’est amusé à faire croire différentes histoires à certains d’entre nous et ce, dès le premier jour. Mais son chef-d’œuvre aura été d’avoir convaincu certains qu’il existait en Suisse un race de vache de couleur violette appelée la vache Milka.
Après cette explication sur La Marseillaise, Jérôme, Lucile, Lucie et Yazid déposent la gerbe et nous faisons tous une minute de silence. A la fin de cette minute, Guillaume commence à entonner La Marseillaise. Petit à petit nous le rejoignons et nous reprenons tous ensemble notre hymne national. Nous sommes 28 Français en terre Autrichienne, face à cette stèle, chantant, vibrant. De notre chant se dégage une grande force, un élan d’espoir et de détermination.
Jérôme et Guillaume nous remercient mais c’est à nous de les remercier. Pour tout ce qu’ils nous ont transmis, pour tout ce qu’ils nous ont enseigné, pour nous avoir soutenus, pour nous avoir accompagnés et pour tout ce qu’ils font au quotidien pour défendre nos valeurs. Merci à vous.
Nolwenn